7 idées reçues sur l’incendie

7 idées réçues, 7 préjugés à oublier !

« La forêt dans notre région, ce n’est pas l’aviateur, le pompier, qui la sauvera, c’est l’opinion publique. »

Francis ARRIGHI Préfet en charge de la création de l’Entente pour la forêt
  1. La faute à la forêt !
    Ce ne sont pas les arbres et les résineux qui provoquent des incendies. C’est la main de l’homme, car 95% des incendies ont une origine humaine. Il n’y a pas de combustion spontanée avec la résine des pins; il n’y a pas non plus de départs de feu à cause des frottements des branches comme on peut parfois l’entendre !
  2. Des secteurs à l’abri !
    Ce n’est pas parce que le feu n’est pas passé de mémoire de résident qu’il n’a pas de probabilité de se produire. Avec le réchauffement climatique, la certitude augmente si l’on ne fait rien pour l’éviter.
  3. Des incendies moins nombreux !
    Bien que l’on enregistre depuis une vingtaine d’années une baisse des départs de feu pour les incendies de forêt, ils restent cependant à des niveaux importants proches d’une moyenne annuelle de 2500. Mais il ne faut pas oublier les feux qui se déclenchent dans l’espace périurbain et qui sont stoppés avant de menacer une forêt : ceux là sont en progression et toujours plus nombreux.
  4. Un risque qui ne s’aggrave pas !
    L’urbanisation et l’étalement urbain qui progressent, modifient la géographie des villes, des campagnes et des espaces naturels. De plus en plus de forêts sont en contact avec des quartiers en périphérie. Cela a pour conséquence un risque augmenté et une menace plus forte de départs de feux. Les bilans et les dégradations seront certainement aussi plus lourds à l’avenir.
  5. Beaucoup de causes naturelles !
    La foudre est la seule cause naturelle de départs de feu. Selon les départements, elle est à l’origine de 4 à 8% des départs. Problématique car pouvant se produire au cœur des massifs dans des secteurs sans points d’accès, elle n’occasionne cependant que de « petits » incendies en raison des conditions météo plutôt humides qui l’accompagne.
  6. Les incendiaires, les seuls coupables !
    Les mises à feu volontaires sont estimées à 40% des causes. Ils ne sont donc pas majoritaires même si ces mises à feu sont souvent provoquées lors de conditions défavorables. La vengeance ou la volonté de nuire sont les moteurs de ces personnes qui sont activement recherchées par les équipes en charge des enquêtes post incendie.
  7. Des sapeurs pompiers toujours là !
    Les maisons, camping, plages sont des nombreux points sensibles quand l’incendie se déclare et pend de l’ampleur. Mais les forces de la lutte bien que déjà forts nombreuses ne sont pas en capacité de défendre chaque maison, chaque quartier. Leurs doctrines c’est de compter sur les secteurs bien débroussaillés pour mettre en sécurité les personnes et lutter contre les développements catastrophiques de l’incendie.