Mégot et incendie de Vitrolles : cinq ans de prison dont quatre avec sursis

Le 10 août 2016, les températures sont élevées dans le département des Bouches-du-Rhône avec un fort mistral, le risque incendie est exceptionnel ce jour-là. Un maçon jette un mégot de cigarette qui provoque un départ de feu dans le massif de l’Arbois à Rognac. L’incendie va prendre des proportions immenses, ravager 2 655 hectares et occasionner 63 millions d’euros de dégâts.

C’est un procès attendu qui se déroulait au Tribunal correctionnel d’Aix-en-Provence en ce début de semaine puisque 447 plaintes ont été déposées suite à l’incendie.

Parti de Rognac le feu se propage sur Vitrolles, les Pennes-Mirabeau, et s’arrête aux portes de Marseille. Les montant des dommages s’élève à 63 millions d’euro, 119 habitations sont touchées dont 26 totalement détruites, 8 personnes blessée, des dommages collatéraux nombreux et un écosystème anéanti.

« En matière d’infraction involontaire, on ne peut pas faire plus grave » a estimé la présidente du tribunal. Un geste banal aux yeux d’un trop grand nombre de personnes mais « dont les conséquences sont d’une exceptionnelle gravité » souligne la procureure Nathalie Vergez.

Il est primordial de mettre fin à l’idée reçue qu’un mégot ne peut pas provoquer d’incendie. De 2010 à 2019, 40% des surfaces brûlées pour cause d’imprudence l’ont été par le jet de mégot de cigarette.

L’auteur de l’incendie de Vitrolles a été reconnu coupable de « destruction involontaire par incendie » et vient d’être condamné à cinq ans de prison, dont quatre avec sursis et une sous le régime de bracelet électronique.

Photo F.L. La Provence

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